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FORMATION AU MÉTIER D'ÉTALONNEUR EN CORSE

Nathalie Gresse, cheffe du service Promotion-Formation au sein de la direction de la Culture de la Collectivité de Corse, revient avec nous sur la mise en place d’une formation spécifique au métier d’étalonneur, pour un groupe de techniciens sur le territoire.

 

En quoi consiste votre mission liée à la formation au sein de la direction de la Culture ?

 

Nathalie Gresse : Il y a 3 ans, le service Promotion Formation n’était encore que le bureau d’accueil  des tournages, Corsica Pôle Tournage. Il a été transformé en service à part entière, avec la mission supplémentaire de mettre en place des formations.

 

L’objectif est d’aider nos techniciens à monter en compétences, en organisant des formations spécifiques liées aux besoins du territoire. Ma mission commence donc sur les tournages, où je me rends tout au long de l’année, pour rencontrer les équipes et faire émerger les besoins en formation. J’y fais une vraie communication sur l’opportunité de se former. La cible est large, techniciens, comédiens, également sociétés de production. Le fondement de l’organisation d’une formation est de faire remonter le besoin du terrain.

 

Quel constat faites-vous en menant cette mission sur les tournages, tout au long de l’année ?

 

Nathalie Gresse : Nous savons que les équipes corses doivent constamment évoluer professionnellement pour avoir la capacité de travailler sur les séries, les films qui se tournent sur le territoire. Elles doivent avoir les mêmes compétences que les techniciens du continent, pour pouvoir rejoindre les équipes des projets qui se tournent ici, y compris celles des longs-métrages. Les techniciens corses sont en concurrence avec les techniciens du continent, au même titre que lorsqu’il y a un tournage étranger qui arrive sur le territoire national ou corse, ce sont tous les techniciens français qui se retrouvent en concurrence avec les techniciens étrangers, américains, indiens. Chaque production a tendance à vouloir venir avec sa propre équipe technique. Cela se comprend, mais plus on sera performant, plus les productions étrangères pourront également faire appel à nous.

 

C’est votre objectif en développant les actions de formation sur le territoire ?

 

Nathalie Gresse : L’objectif est d’accompagner nos techniciens à monter en compétences, à se professionnaliser, en aidant ainsi tout le tissu économique autour des tournages sur le territoire.

Pour la région, l’intérêt est de former un maximum de personnes, pour qu’elles puissent avoir plusieurs cordes à leur arc. Nous sommes un petit territoire. L’intérêt pour les techniciens est de pouvoir maîtriser différents métiers pour travailler toute l’année.

 

Comment a émergé le besoin d’une formation au métier d’étalonneur sur le territoire corse ? 

 

Nathalie Gresse : C’est justement une assistante caméra avec qui j’ai pu échanger sur un tournage, qui savait que je mettais en place des formations. 

 

Cette personne m’a fait remonter ce besoin d’une formation d’étalonnage. Cette même personne m’a également proposé de faire appel aux lapins bleus pour la dispenser, car elle avait connaissance de la formation au métier d’étalonneur proposée par votre organisme.

 

Cette personne a réussi a constituer un groupe de 4 stagiaires, et j’ai moi-même communiqué de mon côté, pour compléter le groupe. En faisant passer le mot, une société de production sur le territoire a rejoint le projet, et cela a permis aux 4 intermittents déjà réunis d’être rejoints par trois personnes supplémentaires. 

Il était nécessaire de constituer un groupe de 6 personnes pour que la formation puisse se tenir sur le plan logistique.

Réunir 5 ou 6 personnes du même métier, qui ont le même besoin, ce n’est pas si évident. C’est donc important que les personnes qui souhaitent se former communiquent avec leurs collègues pour se réunir autour d’une formation commune, sur un programme déjà existant, ou même sur la conception d’un programme sur-mesure qui réponde à leurs besoins.

 

 

Comment s’est mise en place avec les lapins bleus la formation sur le plan logistique ?

 

Nathalie Gresse : A partir du moment où l’AFDAS valide le devis établi par les lapins bleus, nous pouvons dérouler ensemble toute la partie organisationnelle.

 

C’est un peu un rôle de cheffe d’orchestre. Il faut coordonner avec l’organisme de formation, les futurs stagiaires, les dates de la session, la location du matériel et son acheminement vers les locaux de Pasta Prod, à Bastia, le lieu de formation que j’avais préalablement trouvé et sollicité.

 

Le point a été fait par les lapins bleus avec Pasta Prod, sur le matériel technique disponible sur place, pour voir si on pouvait répondre localement aux besoins de la formation. Comme cela n’a pas été le cas, les lapins bleus sont passés par un loueur sur le continent, après avoir déterminé le nombre de stagiaires et les besoins en matériel. 

 

L’expérience de cette formation sur-mesure a-t-elle été positive ?

 

Nathalie Gresse : Oui, tout le monde a été satisfait de la formation. L’équilibre entre initiation et approfondissement a convenu au groupe. Le groupe était d’accord sur le déroulé conçu par l’organisme en réponse aux demandes et aux attentes précises formulées par les stagiaires en amont de la formation.

Sur le plan organisationnel, cela s’est également bien déroulé. Avec Pascal, le coordinateur pédagogique des lapins bleus, on a réussi à bien fluidifier les choses, en restant en connexion constamment.